Gothique

Dans la rue, fusent de noirs regards,

N’éprouvant que de l’hostilité à mon égard.

Cheveux longs, bottes montantes et veste en cuir,

Les invectives retentissent, plus dur deviennent leurs dires.

Je suis le diable à leurs yeux car vêtu de noir,

De sombres augures, ils pensent que j’apporte le désespoir.

Croyant que je ne suis pas de ceux qui aiment la vie,

Que, facilement, je pourrais faire du mal à autrui.

?

Ils imaginent que, secrètement, je vénère de sombres idoles,

M’insultent et veulent me trainer plus bas que le sol,

Pourtant ils sont bien loin de la vérité,

Uniquement sur mon apparence, se permettent de me juger.

?

Mais mon ami, au travers de ta morale despotique,

Je te montre ce qu’est d’être un véritable Gothique,

Je suis porteur d’un mouvement qui trouve ses racines dans la rébellion,

Ta bêtise a été de me juger sur le physique et pas mon fond.

?

Par mes obscurs apparats, montrant ma différence,

De cette façon, criant au monde ce que je pense,

Au quotidien, usant de cette merveilleuse liberté,

Qui, a ma naissance, m’a précieusement été donnée.

?

Je ne suis pas un religieux, encore moins un Sataniste,

Ma culture n’appartient à aucun mouvement fasciste,

Comme tout le monde, j’ai mes propres opinions,

Mes parures ne sont que le reflet de mes intimes convictions.

?

Nous devons tous mourir un jour, j’en ai conscience,

C’est peut-être aussi pour cela que tu juge mon apparence,

Le noir symbolise la mort et ainsi te rappel,

Qu’au final, tu n’es rien de moins qu’un simple mortel.

?

Pareil à l’être humain, je mange et je chie,

Seulement je me suis rendu compte de l’éphèmerité de ma vie,

Pour cette raison, j’en profite à ma manière,

Bien qu’à tes yeux, elle puisse paraître vulgaire.

?

Pour ce que je crois, tu ne peux lâchement me persécuter,

Au quotidien, il est de mon devoir de te le rappeler,

Les Gothiques sont des ardents défenseurs de la Démocratie,

Chaque jour, nous luttons pacifiquement de nos cœurs et nos habits.

?

Tu ne pourras jamais détruire cette ferveur qui est en nous,

Car nous ne sommes pas de ceux que tu peux tenir sous ton joug.

Ma culture est celle de la différence,

Ainsi, je comprends mieux la véritable tolérance.

?

Tu ne me respecte pas et me traite de raciste,

Mais regarde au fond et demande-toi qui est le vrai fasciste ?,

Je ne fais que vivre ma vie avec morosité et romantisme,

Seul ton cœur est le reflet de la haine et du racisme.

?

Dans mon dos tu me traite lâchement de pédale,

Mais franchement, si c’était le cas, serait-ce donc si mal ?

Sans vouloir être moraliste, je pense que c’est à chacun,

Dans cette vie, d’arpenter son propre chemin.

?

L’important, au final, est d’être en accord avec soi-même,

Que tu sois homme libre ou esclave d’un despotique système.

Je ne te souhaite pas le mal et respecte mon prochain,

Me doutant que pour ton esprit étriqué mon discoure est vain.

?

Néanmoins, je me permets de te faire part de mes réflexions,

Car, souviens-toi, de ce que dit le vieux dicton :

La liberté des uns s’arrête, où commence celle des autres,

Mais dans tes préjugés infondés, comme un porc, tu te vautre.

?

Il ne s’agit pas juste d’être provocant,

Mais à notre façon, nous sommes tous bien élégant,

Les mots sortent de ta bouche en un malsain déluge,

Mais à travers nous, c’est toi-même que, si mal, tu juge.

?

Nous sommes hommes et femmes de paix, bien au dessus de tout cela,

Si tu pense, par des paroles, nous blesser, tu t’es bien trompé ma foi.

Jamais nous ne baisserons le regard devant ton arrogante prestation,

Soutenu par la justesse de nos intimes convictions.

?

Il est vrai que mon existence se fonde sur du désespoir,

Mais jamais je ne la coupe avec le fil du rasoir,

Car au fond je suis content de pouvoir goûter l’instant présent,

Pour n’avoir rien à regretter lorsque la mort viendra en son temps.

?

Ce mouvement est plein d’espoir et cher à mon cœur,

Il n’y a strictement aucune raison d’en avoir autant peur,

Sauf si l’on n’est pas en accord avec soi-même, effrayé par son ombre,

Frère, n’oublie pas que, toutefois, tu as déjà un pied dans la tombe.

?

Je suis bien dans ma tête et heureux dans ma vie,

Ne vous en déplaise, affichant librement les délires de mon esprit,

C’est le doigt d’honneur envers vos systèmes autocratiques,

Que d’être moi-même, fière appartenance au mouvement Gothique.

?

W.Hoern